• Par Amadou Ly Diome
Dialogue national relancé : Famara Ibrahima Sagna, ancien ministre socialiste de l’Économie et des Finances devrait diriger selon toute vraisemblance le dialogue national qui va être lancé ce mardi au palais de la République. Mamadou Diop Decroix conduira, pour sa part, la délégation du Front de résistance nationale (FRN). Il faut noter que le FRN a proposé le Général Mouhamadou Lamine Keita, les Pr Babacar Kanté, Serigne Diop, Kader Boye et Mazide Ndiaye.
La torture recule : Selon Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, de l’Observatoire des lieux de privation de liberté (ONLPL), la torture a beaucoup diminué dans les prisons sénégalaises. Elle s’est confiée à l’Aps, en marge d’une session de formation de 5 jours à l’intention de 500 élèves agents de police de la 40e promotion de l’École nationale de police et de la formation permanente, à Thiès. Elle a néanmoins admis que les mauvaises conditions de détention peuvent être considérées comme une « forme de maltraitance ».
Affaire Ousmane Mbengue : Le procureur de la République a requis hier 2 ans de prison dont 6 ferme à l’encontre du sieur Ousmane Mbengue poursuivi pour des propos tenus sur le réseau social Facebook. Le prévenu qui a toujours en travers de la gorge la trahison de son épouse qu’il aurait prise en flagrant délit d’adultère, a appelé à « tuer certaines femmes » sur le réseau social avant de se rétracter et de présenter ses excuses. Mais la polémique avait enflé et les pandores l’avaient cueilli mani militari chez lui.
Le temple de Thémis en effervescence : L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a réagi vigoureusement aux propos de Me Mbaye Gueye, bâtonnier de l’Ordre des avocats qui menace de déballer grave si les magistrats du parquet « continuent les arrestations illégales ». « Si jamais on me pousse à bout, avait menacé le bâtonnier, je révélerai tous leurs secrets. (…) Si l’abus de pouvoir des procureurs ne s’estompe pas, je saisirai toutes les juridictions internationales ».
Lui apportant la réplique dans un communiqué rendu public, l’UMS « condamne avec la plus grande fermeté ces attaques personnelles en déphasage avec les règles les plus élémentaires de courtoisie et de respect qui doivent prévaloir entre avocats et magistrats et qui sont d’autant plus injustifiées qu’elles sont faites sur la base de considérations fondées sur une opinion personnelle du déroulement d’une procédure ». Et poursuivre : « Aucune disposition légale n’interdit une arrestation devant la prison et qu’en tout état de cause, les divergences de vues qui sont le propre du débat judiciaire, doivent trouver leurs solutions à travers l’exercice des voies de recours. Mais, elle juge inacceptable qu’une personne, fut-elle bâtonnier, puisse s’ériger en censeur des magistrats et brandir contre eux des menaces. L’UMS en appelle au sens de la retenue et de la responsabilité de tous ».
Traduction Oustaz Mansour Sene