Par Amadou Ly Diome
La police investit matinalement le domicile de Jean Meissa Diop et présente ses excuses
Le Sénégal, on ne le dira jamais assez, est une République qui marche la tête en bas et les jambes en l’air. Et l’incursion d’une violence inouïe de la police nationale au domicile de notre confrère Jean Meissa Diop et la légèreté pour le moins déconcertante dont cette même police fait preuve pour reconnaître ses erreurs et s’excuser inquiète plus d’un ! Dans un communiqué rendu public, la police nationale soutient que « dans le cadre d’une enquête ouverte suivant une plainte, les agents de la Division des investigations criminelles, se sont rendus le 29 juin 2019, aux environs de 6h, à la cité Mame Dior, aux fins d’interpeller un individu, conformément aux instructions du procureur de la République ».
Et de poursuivre : « C’est ainsi qu’ils se sont rendus dans un immeuble qui leur avait été indiqué comme étant le domicile et l’adresse professionnelle de la personne recherchée. Sur place, leur interlocuteur qui s’est présenté comme étant Jean Meissa Diop, leur a déclaré que le concerné n’y habitait pas. Parallèlement à l’identification, la recherche s’est poursuivie dans les pièces de l’immeuble. Il y a lieu de mentionner qu’aucune interpellation ou violence n’a été exercée sur les occupants de la maison au cours de cette intervention qui s’est déroulée dans les heures légales et conformément à la loi. Toutefois, la Police nationale présente ses excuses à la famille Diop pour ce malentendu ». Clap de fin !
Dans un post viral le même jour à 8h 53, Jean Meissa Diop réputé pour son intégrité morale et professionnelle, appelait au secours, réveillés sa famille et lui, par une descente musclée d’une demi-douzaine d’agents de la DIC. « Une agression sous le couvert de la loi » fortement condamnée dans les réseaux sociaux. Le Synpics, pour sa part, par la voix de son Secrétaire général, Bamba Kassé, a dénoncé fermement cette agression. « Si l’objectif est d’intimider les journalistes, cela ne passera pas » a martelé M. Kassé.
L’avocat de Aliou Sall déballe
Me Moussa Bocar Thiam, avocat de Aliou Sall dans l’affaire présumée de corruption dans la gestion de nos hydrocarbures, a déballé samedi sur les pourfendeurs de son client qui « profitent beaucoup plus que lui du pays et se victimisent ». La robe noire a ainsi cité l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et le responsable apériste, Moustapha Diakhaté qui gagnaient respectivement 65 millions et 13 millions de F CFA par mois. « Ces gens, fulmine Me Thiam, se mettent en sentinelle et font des marches pour tromper le peuple ».
« ECO », la monnaie unique de la CEDEAO adoptée
Dans un communiqué rendu public samedi à Abuja, au Nigeria, à la fin de leur réunion, les représentants des 15 pays membres de la CEDEAO ont adopté le nom ECO pour leur projet de monnaie unique qui devrait entrer en vigueur en 2020. « Le principe d’un régime de change flexible pour l’ECO, a été formellement adopté par les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO » lit-on dans le communiqué relayé par l’Agence France presse (Afp).
Endettement du Sénégal, Sonko tire la sonnette d’alarme
En plénière hier pour un projet de loi de finances rectificative, les députés de la majorité ont boycotté le temps de parole de leur honorable collègue de Pastef, Ousmane Sonko. La cinglante réplique de ce dernier ne se fera d’ailleurs pas attendre. « Je ne suis pas venu à l’Assemblée nationale pour m’adresser à une majorité transparente. Je suis venu pour m’adresser aux populations et au gouvernement représenté par un ministre de la République. L’air est moins polluant quand nous n’avons pas dans la salle une majorité qui ne comprend rien ».
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le leader de Pastef/les patriotes a soutenu qu‘ »en 2012, nous avions un endettement estimé à 2741 milliards soit 40% du PIB. Aujourd’hui, l’endettement dépasse 6000 milliards de FCFA soit 62% du PIB ». Et de porter l’estocade : « En décembre, vous étiez revenus de Paris en nous disant que vous aviez collecté 7356 milliards. Aujourd’hui, vous nous dites que la conjoncture internationale, incertaine, recommande d’observer une prudence dans la mobilisation de l’investissement public ». Pour Ousmane Sonko, l’explication est toute simple : « Le Sénégal a perdu le crédit et la confiance des bailleurs. Donc les raisons invoquées pour justifier la loi des finances rectificatives sont fallacieuses ».
Traduction arabe: Oustaz Mansour Sene