Par Amadou Ly Diome
Limousine présidentielle en feu : Accompagnant hier la dépouille mortelle de son ancien ami et allié Ousmane Tanor Dieng, le président de la République, Macky Sall a vécu une terrible mésaventure à l’entrée du village de Nguéniène, terre natale du défunt. En effet, la limousine présidentielle, un bijou qui a coûté près d’un milliard de francs CFA, une Mercedes-Maybach S600 Pullman Guard, un véhicule particulier, intelligent, d’une longueur de 6,5 mètres avec un empattement de 4,4 mètres et un poids de 5,6 tonnes, a pris feu. La voiture blindée capable de résister à des tirs d’armes à feu ainsi qu’à des explosions aurait heurté de plein fouet, selon iRadio, un des nombreux dos d’ânes posés sur la route. Un incident qui aurait occasionné l’éclatement du carter et une perte d’huile à l’origine de l’incendie. Les services de sécurité ont réagi immédiatement en extirpant du véhicule le chef de l’État, Macky Sall, et son homologue malien, Ibrahima Boubacar Keita, qui faisait également le voyage à bord de la douillette Mercedes S600. Les soldats du feu ont fini le travail en venant à bout des flammes. Plus de peur que de mal. Notre confrère L’Observateur écrit, pour sa part, que le Président Sall au moment de l’incident était visiblement « ébahi » et affichait un « regard livide » reboutonnant sa veste devant sa limousine fumante.
Me Wade hôte de la ville sainte : L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, est depuis hier l’hôte de la ville sainte de Touba. Il a été reçu d’abord par Serigne Moussa Nawel Mbacké, Dieuwrigne du khalife général des Mourides avant d’avoir eu un entretien privé avec le maître des lieux, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Me Wade a rappelé, à sa sortie d’audience, ses relations empreintes de cordialité avec la capitale du mouridisme et réitéré son engagement sans faille auprès de Serigne Touba et de sa descendance.
Détention de Guy Marius Sagna : Arrêté par
la section de recherche de la gendarmerie mardi dernier, l’activiste Guy Marius
Sagna est toujours entre les mains des pandores. Ses camarades de la plateforme
«Aar Li Nu Book» dénoncent son
arrestation inexplicable et tirent sur le pouvoir à travers un communiqué. «En arrêtant Guy Marius Sagna, sans aucune
raison valable, le pouvoir se rend coupable d’une grande forfaiture et
confirme, s’il en est encore besoin, que la justice est désormais distribuée au
Sénégal non pas sur la base du droit mais sur la simple volonté et les désirs
de quelques privilégiés au Sommet de l’État d’anéantir toute expression libre»
lit-on dans le communiqué publié par Cheikh Tidiane Dièye, un des responsables
de la plateforme.
Pas de consensus pour le report des
locales : Après, le Parti démocratique sénégalais, ACT d’Abdou Mbaye et
RV de Thierno Alassane Sall qui ont rejeté le report des élections locales,
c’est au tour des camarades d’Ousmane Sonko de mettre du sable dans le couscous
du Général Mamadou Niang. Et les patriotes qui ont publié un communiqué, n’y
vont pas de main morte. « PASTEF Les
Patriotes a appris à travers un communiqué signé par le président de la
Commission cellulaire sur le dialogue politique, le Général Mamadou Niang, et
daté du mardi 16 juillet 2019, le report sine die des prochaines élections
locales. Pour rappel, ces élections, initialement prévues le 29 Juin 2019,
avaient déjà été reportées une première fois par le Président Macky Sall au 1er
décembre 2019. Selon le contenu du communiqué en question, cette décision
serait le fruit d’un large consensus entre « une certaine » classe
politique et serait dictée par la nécessité de mieux «garantir un cadre
politique et des élections apaisées» dit le Comité de pilotage (COPIL) de
Pastef-Les Patriotes. Et de poursuivre : « PASTEF-Les-Patriotes
tient d’emblée à informer l’opinion publique que cette décision est illégale,
illégitime et contraire à la démocratie dans un Etat de droit. Ce report, outre
les fallacieux prétextes par lesquels on veut le légitimer, a d’autres
explications, notamment : – une situation économique catastrophique, marquée
par une dette insoutenable, un gap abyssal sur les recettes fiscales, une
augmentation du coût de la vie avec le renchérissement des prix des denrées, le
tout répercuté sur les couches sociales les plus défavorisées ;
– un dispositif électoral défaillant à tout niveau dénoncé par tous les observateurs
nationaux et internationaux, mettant à nu l’incapacité du gouvernement à
organiser des élections transparentes et démocratiques;
– un timing défavorable, du fait de ce qu’il est convenu d’appeler le scandale
du siècle à savoir l’affaire «Macky – Aliou – Aly Ngouille – Petro-Tim».
Ceci nous conforte dans la conception que nous nous sommes toujours faite du
dialogue national, qui du reste semble être une entreprise de diversion
politique ».
Les camarades d’Ousmane Sonko, se désolent de cette décision de la commission
cellulaire et réitèrent leur position qui est celle du respect du calendrier
républicain conformément aux dispositions pertinentes du protocole numéro
a/sp1/12/01 de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en son
article 2 alinéas premier et second sur la démocratie et la bonne gouvernance
et celles du code électoral en son article L.63.
Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène