Par Amadou Ly Diome
Adoption Code du tourisme : Le ministère du Tourisme et des Transports aériens et les acteurs du secteur touristique, renseigne l’Aps, sont en train de travailler pour l’adoption d’un code du tourisme au Sénégal. Dans ce cadre, un atelier de partage et de validation du projet de loi portant code du tourisme s’est tenu, hier lundi, à Mbour, en droite ligne de la feuille de route du ministère du Tourisme et des Transports aériens. Le projet de code du tourisme, en gestation depuis plus d’un an, devrait contribuer à un meilleur encadrement des conditions d’exercice des activités et professions touristiques, sous l’égide de la Direction de la règlementation touristique (DRT). Le tourisme constitue un secteur prioritaire pour le Sénégal dont il contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 7% au produit intérieur brut (PIB), sans compter les plus de 100 000 emplois directs et indirects générés par ce secteur. Aussi de nouveaux projets d’aménagement de stations balnéaires sont-ils prévus à Pointe-Sarène, Mbodiène et Joal-Finio, ainsi qu’en Casamance (sud), région bénéficiant d’un statut de « Zone touristique spéciale d’intérêt national », signale la même source. Un Conseil sénégalais du tourisme a été également installé par la même occasion, lequel va servir de cadre de concertation, de réflexion et d’échanges entre les différents partenaires sur toutes les questions portant sur la sécurité, l’assainissement en milieu professionnel, la sensibilisation des acteurs en vue d’une meilleure promotion de la destination Sénégal.
Rationalisation des dépenses publiques : A l’occasion de la cérémonie de lancement officiel du Programme d’appui à la modernisation de l’administration (PAMA), hier lundi au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio, le président de la République, Macky Sall, a fait des révélations sur les dépenses de l’administration notamment en factures de téléphone et en achat de véhicules des agents. Pour le chef de l’Etat, malgré les efforts qui ont été faits, les dépenses de l’administration continuent de s’accentuer. En effet, les factures téléphoniques ont été évaluées entre 16 et 17 milliards par an pour les agents de l’administration. Ce qui fait dire à Macky Sall que l’administration doit « optimiser » et mettre ses ressources dans sa vocation d’apporter un mieux-être aux populations. Les factures téléphoniques onéreuses ne sont pas les seules sources d’inquiétude du président de la République. Les centaines de milliards injectés dans l’achat des véhicules lui donnent également des cheveux blancs : « De 2012 à maintenant, nous avons dépensé plus de 307 milliards francs CFA pour l’achat de véhicules. Je ne parle pas des entretiens, de la consommation de carburant. Le but de l’administration, ce n’est pas s’occuper d’elle-même. Elle ne doit pas mettre autant de ressources pour son fonctionnement. On doit pouvoir optimiser le fonctionnement en modernisant nos moyens ».
D’ailleurs pour pallier à tout cela, le chef de l’Etat, a introduit une nouvelle mesure obligeant les nouvelles recrues dans la fonction publique de subir une formation de plus de 20 jours, sur les fondamentaux de l’Etat avant leur intégration définitive. Histoire de leurs inculquer la culture de l’Etat, de l’éthique et de la déontologie.
Amadou Woury Diallo, la grâce de la controverse : Gracié contre toute attente par le président de la République, Macky Sall, avant que le juge Souleymane Téliko de la Cour d’appel de Thiès n’écarte le décret présidentiel et lance dans la foulée un mandat d’arrêt international contre lui, Amadou Woury Diallo reste un cas pour le moins intriguant qui suscite toujours les commentaires. Dernier en date, celui de l’avocat Me Abdoulaye Babou qui a du mal à digérer la position du parquet général qui a interjeté appel dans l’affaire des faux médicaments de Touba-Bélel. Bara Sylla et Amadou Woury Diallo sont les principaux mis en cause de l’affaire. La célèbre robe noire, commis par l’Ordre des pharmaciens, ne comprend pas la réduction de la peine de Bara Sylla , de 7 à 4 ans, demandée par le parquet ainsi que le fait de déclarer le décret de grâce de Woury Diallo conforme, alors qu’il a été écarté par je juge en deuxième instance. Dans le quotidien l’Observateur, l’avocat s’est fait une religion : «C’est une surprise pour nous. Parce que le parquet général, c’est le Ministère public. Ce dernier représente la société. Comment le Ministère public peut demander cela, devant une affaire aussi grave que le trafic de faux médicaments car, en nous fondant sur les rapports de l’OMS, chaque année, 800 000 Africains meurent du fait des médicaments de la rue ? Devant ce désastre, comment une autorité d’une institution qui doit protéger les Sénégalais, peut-elle ramer à contre courant des intérêts de ces mêmes Sénégalais ?» Et de poursuivre : «On a la preuve que Woury Diallo est protégé. D’ailleurs, au moment où il bénéficiait de cette grâce, le 3 avril dernier, à la prison de Diourbel où il était incarcéré, c’est un véhicule de luxe qui est venu le prendre. Mamadou Woury Diallo bénéficie, on ne peut plus en douter, d’une protection».
Hausse du prix du ciment : Le prix de la tonne de ciment a été augmenté de 5000 F CFA. Une hausse justifiée par le pouvoir par un un souci de rééquilibrage et de contribution au programme de construction de logements sociaux initiés par l’Etat. «Les 3000 F CFA correspondent à la surtaxe intervenue en 2017 et qui n’a pas été répercutée. Les 2 000 F CFA constituent un nouveau prélèvement qui a été mis en place pour financer en partie le programme des logements sociaux du chef de l’Etat, qui vise à assurer vingt mille logements par an, ce qui fait un total de cent mille logements pour les 5 ans à venir. L’Etat est soucieux du niveau de prix qui soit acceptable pour le consommateur, mais sans pour autant créer un déséquilibre au niveau des entreprises. Parce que si ce déséquilibre persiste, il n’y aura plus de ciment. Les gens ont des charges à supporter» s’est défendu le directeur du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye sur la RFM. Du côté des consommateurs, cette hausse est tout simplement incompréhensible et injustifiée. Une réaction est même attendue des associations consuméristes.
Les étudiants bloquent l’avenue Cheikh Anta Diop : Les étudiants des établissements privés ont bloqué hier l’avenue Cheikh Anta Diop pour protester contre la décision du Cadre Unitaire des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur du Sénégal de renvoyer les étudiants, pour défaut de paiement. Comme dans le programme de Couverture maladie universelle, la fumeuse CMU, l’Etat doit également aux établissements privés d’enseignement supérieur plusieurs milliards de F CFA.
Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène