Yewwuleen N°79 du samedi 17 août 2019

Par Amadou Ly Diome

Liberté provisoire pour Guy Marius Sagna : En détention préventive depuis le 19 juillet dernier pour « fausse alerte au terrorisme », l’activiste Guy Marius Sagna, a bénéficié hier vendredi, d’une liberté provisoire. L’activiste arrêté le 16 juillet à Dakar, renseigne l’Aps, est l’une des figures du mouvement citoyen sénégalais. Il est le leader du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP), à la pointe de la protestation contre les accords de partenariat économiques (APE), « l’implantation du capital étranger », le franc CFA, etc. M. Sagna a été arrêté suite à la publication par le mouvement FRAPP d’un communiqué accusant la France de « préparer psychologiquement les populations à vivre avec l’idée de la menace terroriste ». Guy Marius Sagna a été arrêté plusieurs fois puis libéré.

La plateforme « Aar li nu Book » (préserver le bien commun) a organisé le 2 août une marche de protestation à Dakar pour réclamer sa libération. L’ONG Amnesty International avait également lancé une campagne internationale pour la libération de Guy Marius Sagna.

Afrobasket, les «Lionnes» en finale : Le Sénégal s’est qualifié en finale de l’Afrobasket féminin et affrontera, dimanche, le Nigéria. L’équipe du Sénégal s’est imposée en demie finale, hier vendredi, face au Mozambique sur le score de 60-57.

Le Nigéria s’est qualifié en finale de la 24e édition de l’Afrobasket féminin en s’imposant, dans la même journée, largement face au Mali sur le score de 79-58. Les Sénégalaises avaient perdu en finale face aux Nigérianes, il y a deux ans à Bamako (Mali).

Affaire Pharmacie Fadilou Mbacké : Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (SPPS) a exprimé, hier vendredi, sa solidarité au Dr Cheikhouna Gaye et à sa collègue Mame Mbacké Ndiaye Sène, de la pharmacie Fadilou-Mbacké de la Patte d’Oie, après que le premier a été arrêté et conduit manu militari au commissariat des Parcelles Assainies, mercredi, suite à une altercation avec un fonctionnaire de police. L’employé de la pharmacie explique avoir été arrêté à la suite de son refus de vendre à l’homme de tenue un médicament figurant sur une liste rouge, pour lequel il n’avait pas présenté une ordonnance, comme l’exige la règlementation.  Le SPPS, qui tenait un point de presse à la suite de cet incident, s’est dit disposé à accompagner les deux pharmaciens dans toutes les actions qu’ils auront à entreprendre pour que le fonctionnaire de police soit traduit en justice. Il s’est par ailleurs félicité de la ’’diligence des autorités’’ qui, au lendemain de l’incident, ont annoncé avoir pris des mesures disciplinaires à l’encontre du fonctionnaire de police.

Pour sa part, le Bureau des relations publiques de la Police nationale, à travers un communiqué, rassure que ’’toutes les mesures disciplinaires’’ convenables ont été prises après l’incident survenu à la pharmacie Fadilou-Mbacké de la Patte d’Oie. 

Le mis en cause, le commissaire Bara Sangharé, en attendant la notification de l’acte administratif notifiant les sanctions prises à son encontre était, selon la RFM, toujours en service hier, au commissariat des Parcelles Assainies. Dans le procès-verbal de l’enquête, le commissaire se considère comme une victime et soutient avoir subi un traitement inapproprié de la part du pharmacien. A en croire sa version, le Dr Cheikhouna Gaye a accepté pour un autre client ce qu’il lui a refusé. Autrement dit, le pharmacien a vendu un médicament à un autre client, qui n’avait également pas une ordonnance. Aux dernières nouvelles, le commissaire Bara Sangharé a atterri à la direction générale de la police nationale (DGPN) en qualité de Conseiller.

Pluies et orages :  Des pluies et orages, renseigne l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dans un bulletin de prévision à courte échéance, intéresseront les localités Sud, Centre-est et Nord-est (Ziguinchor, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda, Bakel, Matam et probablement Podor, Linguère, Kaffrine, Nioro et environ) du pays, au cours des prochaines 24h. La même source signale que le ciel sera nuageux à couvert ailleurs. Le temps chaud persistera sur les régions nord-est et centre-est territoire avec des températures journalières qui varieront entre 31 et 41°C, selon les prévisionnistes. Les visibilités seront généralement bonnes tandis que les vents seront de secteur Ouest à Sud-ouest et d’intensité faible à modérée.

Fermeture du campus social :  Des chambres fermées, des pavillons presque vides : le décor du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, renvoie vendredi à un grand vide, au lendemain de la fermeture de la cité universitaire par les autorités compétentes, informe l’Aps. Dans les couloirs sinueux et déserts d’une enceinte d’ordinaire si bruyante, mêmes les quelques boutiques encore ouvertes ne peuvent rien contre cette impression de tristesse et d’abandon, comme si le campus social était destiné à ne plus être habité à nouveau. Un sentiment décuplé par ces nombreux matelas superposés dans un magasin, dans un coin d’un des nombreux pavillons du campus de l’université publique dakaroise.

Tout est là pour rappeler que la mesure consistant à fermer le campus social le jeudi 15 août, annoncée, il y a deux semaines, est bel et bien effective. Les autorités du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) avaient pris cette décision lors d’une réunion à laquelle ont pris part les présidents des différentes amicales.

Le chef du département de la gestion des cités universitaires et de la vie estudiantine a toutefois précisé que « les étudiants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) » qui préparent leurs examens auront la possibilité d’aller « se loger au campus de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) jusqu’au 31 août prochain ».

 Certes la quasi-totalité des étudiants ont déjà quitté les lieux mais d’autres reviennent encore pour rendre leurs matelas et draps dans le but d’être en conformité avec les règles écrites en noir sur blanc sur les différentes conventions remises aux étudiants ayant occupés les chambres.

Scandale au ministère de la Justice : Un agent de la Direction des affaires civiles et du sceau du ministère de la Justice, chargé de la délivrance des attraits de décrets de naturalisation, vendait la nationalité sénégalaise à un million FCFA à des Libano-syriens, rapporte le journal Libération dans sa livraison du vendredi. Sept suspects ont été mis aux arrêts par la Section de Recherches de Dakar. Le cerveau présumé du scandale a pris la fuite. Le deal a été découvert par l’officier d’état civil du centre de Grand-Dakar, Mamadou Diop. Ce dernier a été intrigué de recevoir beaucoup de demandes de transcriptions pour des Libano-syriens déposée par la même personne nommée Ali Fawaz. Arrêté, il balance plusieurs personnes dont le principal suspect en service aux affaires civiles et du sceau qui confectionnait de faux décrets sur la base de vrais décrets existants en usant du cachet du service. En juillet 2019, le journal rapporte qu’il a été signalé aux affaires civiles et du sceau que trois Syriens, un Saoudien et un Yéménite ont obtenu le certificat de nationalité sénégalaise sur la base de certificat de mariage avec une Sénégalaise délivré par l’état civil de Guédiawaye. 

Trois femmes «khalifistes» arrêtées :  Trois femmes proches de l’ex-édile de Dakar, Khalifa Sall, ont été interpellées hier par les agents du commissariat de Rebeuss. Elles manifestaient devant la maison d’arrêt de Rebeuss pour la libération de Khalifa Sall. Elles seront vite stoppées et embarquées au commissariat.

Un sénégalais meurt au Maroc en voulant sauver un chien de la noyade : Un Sénégalais vivant au Maroc, a perdu la vie en tentant de sauver un chien de la noyade. Le chien, renseigne Seneweb était sur le point d’être englouti dans les eaux d’un étang, situé dans la région de Chichaoua. Voyant la scène, le ressortissant sénégalais a plongé dans l’étang pour le tirer d’affaire. Mais, mal lui en a pris, puisqu’il a été pris au piège. Ne pouvant garder son équilibre dans l’eau, le jeune sénégalais a fini par perdre conscience et la vie, dans une scène triste et, surtout, très émouvante.

Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène

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