Dans un entretien accordé au quotidien L’Observateur, Rayanna Tall, proviseur de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc, soutient que les élèves qui sont inscrits ou réinscrits au mois de juin ont signé le règlement intérieur de l’école dans lequel son institution décrit la tenue exigée des élèves, filles ou garçons, sans distinction. «Nous avons demandé aux familles, pour lesquelles les enfants n’avaient pas une tenue conforme au règlement intérieur qu’elles avaient signé, de bien vouloir se conformer à cette tenue exigée. Nous n’avons pas exclu de filles voilées », s’est défendue Mme Tall.
L’État, en ce qui le concerne, met toujours la pédale douce dans l’affaire. Et selon le quotidien L’As, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, André Sonko, a été saisi pour offrir sa médiation. L’Église serait, elle pour une issue heureuse à cette regrettable crise et aurait demandé à la direction de Jeanne d’Arc de permettre aux élèves voilées de terminer leur cursus.
Pour lui, l’imam Ahmadou Makhtar Kanté de la Mosquée de Point E, l’affaire est très grave : «Je suis choqué par la violence de la direction de cette école (institution sainte Jeanne d’arc). Il parait que les filles (voilées) ont été mises d’abord en isolation et ensuite on leur a demandé de partir. Mais on est dans quel pays ? Le Sénégal est devenu méconnaissable (…) Ce n’est pas acceptable. C’est une arrogance répétée par rapport à ce que le ministre de l’Education nationale a dit. Il leur avait déjà dit que cette mesure n’était pas conforme. Mais, ils la maintiennent et l’appliquent de façon humiliante. Cela va même traumatiser ces élèves. Je trouve que c’est très grave».