DROITS HUMAINS : L’Etat veut accompagner la formation des maîtres coraniques

APS – Le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow, a annoncé mardi à Dakar la mise en place de politiques pour accompagner la formation des maîtres coraniques sur les droits humains et favoriser le développement des « daara’’ (écoles coraniques). 

 ‘’Par rapport aux «daara» [écoles coraniques], l’Etat est en train de mettre en œuvre des politiques pour accompagner (…) dans la formation non seulement des marabouts mais aussi dans la mise en place d’un système pour permettre aux «daara» de se développer à l’image des écoles publiques’’, a-t-il dit. 

Il répondait aux journalistes en marge de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme sur le thème : ‘’La jeunesse se mobilise pour les droits humains’’.

‘’Par rapport aux enfants de la rue, nous sommes en train de mettre en place des politiques pour faire en sorte que ces enfants soient [mieux] traités, qu’ils rejoignent leurs parents et qu’ils aient une bonne éducation’’, a ajouté Mamadou Saliou Sow, venu présider la manifestation. 

En présence du coordonnateur résident du Système des Nations Unies à Dakar, Priya Gajraj, et du directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Andréa Ori, M. Sow a réaffirmé l’engagement du Sénégal pour la protection et la promotion des droits de l’homme.

Il souligne que cette journée est l’occasion de voir si les politiques mises en œuvre intègrent les droits de l’homme et si les Etats respectent, dans leurs efforts de mise en œuvre de ces droits, les principes fondamentaux des droits de l’homme. 

D’après lui, ‘’la réponse à ces questions permet d’identifier les défis et de s’inscrire dans des perspectives pertinentes telles que la réflexion sur le rôle des jeunes dans la promotion des droits de l’homme’’.

‘’En raison de leur âge, les jeunes sont souvent marginalisés et rencontrent des difficultés pour disposer de leurs droits ou les faire-valoir. En choisissant le thème de cette année, l’assemblée générale des Nations Unies a inscrit la journée dans une dynamique de mettre l’accent sur les capacités et le potentiel de ceux-ci à être des acteurs de changement constructifs’’, a indiqué M. Sow.

Me Pape Sène, président du Comité sénégalais des droits de l’Homme, a relevé les défis auxquels il faut encore faire face à travers des ’’actions concrètes’’, comme le renforcement de capacités des jeunes pour le respect des droits de l’homme, la sensibilisation sur les droits et devoirs de la jeunesse au sein de la société et la promotion de la culture de la paix et de la tolérance. 

La haute-commissaire aux droits de l’homme, dans son message lu par André Ori, a estimé que ‘’parmi les nombreux problèmes liés aux droits de l’homme qui se sont multipliés durant les deux premières décennies du XXIe siècle, l’urgence climatique mondiale constitue probablement la plus grande menace pour les droits de l’homme à l’échelle de la planète depuis la Seconde Guerre mondiale’’

‘’Du droit à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau et au logement, au droit d’être libre de toute forme de discrimination, au développement et à l’autodétermination, ses effets se font déjà sentir. Nous avons le devoir de veiller à ce que les jeunes puissent faire entendre leur voix’’, a dit Michelle Bachelet.

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