Par Amadou Ly Diome
La Place de l’Indépendance bunkérisée : Les autorités de la République ont mis en branle, hier, tous les moyens à leur disposition pour anéantir toute volonté de manifestation contre la hausse de l’électricité. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été ainsi déployé à la place de l’Indépendance et ses alentours pour faire respecter l’interdiction préfectorale servie au Collectif «Ño Lank» de se rassembler et l’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toute manifestation politique dans cette zone. Toutes les voies menant à la Place de l’indépendance ont été quadrillées et des pick-up de la police un peu partout dans les coins stratégiques. Le niet des policiers, en ce vendredi annoncé pour le moins électrique, primera finalement sur le «Ño Lank» des dépités du prix de l’électricité. Les quelques récalcitrants ont été arrêtés. Une bonne trentaine dont Thierno Bocoum, Aliou Sané et Thiat de Y’en à Marre. Et les journalistes chassés à coups de grenades lacrymogènes. Après sa marche réussie du 13 décembre à la Place de la Nation, «Ño Lank» s’est vu refuser son indépendance ce 20 décembre.
Le SYNPICS s’insurge contre le traitement des journalistes : Les forces de l’ordre ne s’y sont pas allées avec le dos de la cuillère pour réprimer la marche interdite du Collectif «Ño Lank» contre la hausse du prix de l’électricité. Elles ont multiplié les… exactions même à l’endroit des journalistes dont le seul tort était de vouloir rapporter en temps réel au public les évènements de ce 20 décembre. Des grenades lacrymogènes ont été lancées pour les disperser et certains d’entre eux arrêtés notamment Migui Marame Ndiaye et Abdou Lèye ndiaye de la DTV. Le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS), Bamba Kassé, a interpellé directement le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, coupable, à ses yeux, de laisser faire un traitement inacceptable aux journalistes, sur les lieux pour garantir le droit à l’information. “Avec cette manifestation non autorisée, plusieurs policiers en civil circulent dans les rues de la capitale pour arrêter les manifestants et autres journalistes, en usant parfois de violence, en refusant systématiquement que des images soient prises de leurs exactions” s’insurgent les journalistes.
Les deux confrères arrêtés ont finalement été libérés.
Luc Nicolaï entame une grève de la faim : Arrêté jeudi par les gendarmes de Thiès et transféré hier à la prison de Saint Louis, le promoteur de lutte Luc Nicolaï condamné dans une affaire de drogue, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention dans ladite prison. «Il a décidé de ne pas s’alimenter parce qu’il voulait être simplement détenu aux côtés de sa famille à Mbour. Ce qui n’est pas contraire à la loi. Cet éloignement l’inquiète. Il prend cela comme une double sanction. Je rappelle que la première épouse de Luc Nicolaï vient d’accoucher, sa seconde épouse aussi est en état de grossesse. Donc, ces dernières ne pourront pas faire le déplacement jusqu’à Saint-Louis pour lui apporter à manger», a explique son avocat, Me Bamba Cissé, sur les ondes de Iradio.
Le Dji octroie 5 libertés provisoires : Suite à la requête du pool d’avocats des manifestants arrêtés dans le cadre de la marche interdite contre la hausse de l’électricité, le Doyen des juges d’instruction a octroyé la mise en liberté provisoire pour le Dr Babacar Diop, Souleymane Diockou, Mamadou Diao Diallo, Papa Abdoulaye Touré et Malick Biaye. Les autres manifestants notamment Guy Marius Sagna et le reste de la troupe, sont, eux, toujours maintenus en détention.
La journée du tirailleur célébrée ce samedi : Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, présidera ce samedi 21 décembre, à Thiaroye, la commémoration de l’édition 2019 de la journée du tirailleur sénégalais. Il procédera à un dépôt de gerbe de fleurs au cimetière militaire de Thiaroye pour rendre hommage à ces tirailleurs sénégalais qui s’étaient battus pour la libération de la France.
L’Unacois Yessal contre la hausse de l’électricité : La hausse du prix de l’électricité ne laisse aucun segment de la société indiffèrent. L’Unacois Yessal, en déplacement dans la capitale de la Petite Côte, s’est prononcé sur la question et estime que l’Etat doit revenir sur cette mesure :«Personne ne devrait souhaiter cette hausse. Je pense qu’il est difficile de démontrer que cette hausse ne va pas affecter les ménages et les entreprises.
Alors nous, en tant que chefs d’entreprises nous aurions souhaité que les facteurs de production dont l’électricité doivent avoir les prix à la baisse pour permettre à nos entreprises d’être performantes mais aussi soulager les ménages. Il y a un paradoxe, parce que le ministre actuel en charge de ce secteur qui était directeur de la Senelec, avait parlé d’une gestion saine et des performances de la boite jusqu’à ce que même on a eu à bénéficier d’une baisse de 10%. Et si c’est sur la même lancée, la baisse doit être reconduite», a déclaré Ala Dieng.
Double drame à Kédougou : Un double drame, renseigne Emedia.sn, s’est produit, hier vendredi, à Moussala, dans la région de Kédougou, près de la frontière au sud est du Sénégal. Un policier, du nom de Mohamed Ndao, a été poignardé à mort par un individu après une banale arrestation. L’auteur présumé du meurtre se serait enfui ensuite, pour se réfugier dans une pharmacie où il a également blessé une dame, avant de se donner la mort en se tranchant la gorge.
Baisse des accidents en mer grâce à la Météo : Léon Mansall, responsable du service de la métrologie marine à l’Agence nationale de l’aviation civile et la météorologie (ANACIM), renseigne l’Aps, a fait état vendredi à Saint-Louis d’une tendance à la baisse sur les accidents en mer grâce au respect des alertes météorologiques. Les statistiques ne sont pas encore disponibles, selon M. Mansall qui ajoute que les dernières informations démontrent que « la tendance est à la baisse sur les pertes en vie humaine’’ grâce au respect des conditions météorologiques.
Le responsable du service métrologie marine s’exprimait lors d’un atelier de formation et de sensibilisation des pêcheurs de Saint-Louis sur les conditions de sécurité en mer.
Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène