Yewwuleen N°179 du samedi 28 décembre 2019

Par Amadou Ly Diome

Serigne Saliou Mbacké, 12 ans déjà : 28 décembre 2007 – 28 décembre 2019. Douze ans déjà que le vénéré 5e  khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, quittait ce bas monde. Dernier fils de Khadimoul Moustapha à exercer le khalifat sur terre, il bénéficiait d’une aura incommensurable dans la Ummah islamique de par sa dévotion, sa pureté et sa sagesse. Rien en dehors de Son Créateur qu’il adorait par dessus tout, de son prophète Mahomet (PSL) et des enseignements de son illustre guide Cheikh Ahmadou Bamba ne l’intéressaient. Grand producteur agricole, il a réalisé un énorme projet à Khelcom sur une surface de 45 000 ha que d’aucuns disaient impossible. Aujourd’hui, Khelcom est un véritable grenier pour le Sénégal grâce à son entregent. Serigne Saliou Mbacké a repris de nombreux travaux de rénovations aussi bien internes qu’externes de la grande mosquée de Touba. Outre un plan de viabilisation de terrains d’environ 100 000 parcelles et un réseau d’électrification de la ville, il a construit des canalisations pour une meilleure évacuation des eaux de pluie. Et c’est sous son magistère que le Sénégal connut sa première alternance politique. Il a laissé dans les caisses de la communauté mouride plus de 17 milliards de F CFA que ses héritiers, en intelligence avec son khalife, Serigne Cheikh Saliou Mbacké,  ont remis à son successeur, Serigne Bara Falilou à la tête des mourides. 12 ans après sa disparition, il est plus que jamais présent dans les cœurs. Félicité éternelle !

Guy Marius Sagna exige le règlement intérieur de la prison : S’il y a un homme qui se distingue de fort belle manière, même dans les liens de la détention, c’est bien Guy Marius Sagna pour qui l’intérêt collectif prime sur tout. En prison au Camp pénal de Liberté 6 depuis le 4 décembre dernier, l’activiste a entamé lundi sa deuxième grève de la faim. Cette fois-ci, pour exiger de l’administration pénitentiaire l’obtention du règlement intérieur de la prison. Selon Bentaleb Sow, co-coordonnateur du collectif Ño Lank,  Guy Marius Sagna «est en grève pour sa libération et celle de ses camarades. En plus de cela, il veut aussi que le règlement intérieur de la prison soit mis à sa disposition. Lui, il se bat à l’intérieur comme il se doit. Nous aussi, de notre côté, nous nous battons.»

Ño Lank interdit de marche à Guédiawaye :   La manifestation du collectif Ño Lank prévue hier à Guédiawaye pour dénoncer l’augmentation du prix de l’électricité et exiger la libération de Guy Marius Sagna et Cie, a été interdite par le préfet de Guédiawaye, Cherif Blondin Ndiaye. Selon le chef de l’administration départementale, Ño Lank n’a pas respecté le délai de dépôt. «Pour le cas précis, il s’agit d’une irrecevabilité de demande. Parce qu’ils n’ont pas respecté les délais légaux pour le dépôt. Ils ont déposé leur demande le 24 (décembre) pour tenir une manifestation le 27 décembre. Le minimum, concernant les délais, c’est trois jours francs. Pour calculer les trois jours, le jour du dépôt n’en fait pas partie ainsi que le jour de la manifestation. Donc, on leur a notifié cela pour leur dire que la demande est irrecevable», a-t-il fait savoir sur la Rfm.

Le collectif qui a pris acte des motivations du préfet entend s’y conformer et a déposé une nouvelle demande de marcher pour vendredi prochain.

Les inquiétudes de Abdoul Mbaye : Il n’y a pas que le Président Macky Sall qui redoute les années à venir. En conférence de presse hier, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye a étalé toutes ses inquiétudes pour 2020, au vu des agrégats économiques.   «Le temps économique des prochaines années sera lourd. Non pas par la faute d’un environnement extérieur, mais comme conséquence de l’attitude de ceux que nous aurions choisis pour nous diriger. L’échec de la politique économique du régime de Macky Sall a imposé un ajustement structurel déguisé en instrument de coordination de politique économique (ICPE), mais reposant sur les mêmes objectifs que tout ajustement, à savoir: le resserrement du déficit budgétaire, la priorité au règlement des échéances de la dette extérieure, les ponctions sur le pouvoir d’achat des ménages par la fiscalité et la hausse des prix, le harcèlement fiscal des entreprises sur lesquelles on dit pourtant compter pour porter la relance économique lorsque la capacité d’intervention économique de l’État a été dilapidée par des mauvais choix économiques, mauvaise gestion et incompétence. Les Sénégalais doivent le savoir : il n’y a d’autre chemin possible que l’ajustement structurel pour une économie non dynamique lorsque le déficit des paiements extérieurs s’aggrave en même temps que celui budgétaire, conséquence de mauvaises options économiques et d’une gabegie innommable», a déclaré le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail, ACT.  

Perpétuité pour les violeurs et pédophiles : Les délits de viol et de pédophilie seront désormais réprimés à des peines de prison à perpétuité. L’annonce a été faite par le ministre de la Justice, Me Malick Sall qui présidait un atelier sur le projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie

Non-assistance à personne en danger : La manie des Sénégalais de vouloir immortaliser les accidents au détriment d’éventuels secours aux victimes est, selon les juristes, sévèrement punie par la loi. En effet, ceux qui privilégient leurs appareils photos pendant que les victimes d’accidents agonisent tombent sous le coup de la loi pour non-assistance à personne en danger. Un délit passible de 3 mois à 5 ans de prison et d’une amende allant de 25 mille à 1 million F CFA.

Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène

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