Yewwuleen N°181 du vendredi 03 janvier 2020

Par Amadou Ly Diome

Le Médiateur de la République a reçu Ño Lank :  Le collectif Ño Lank multiplie les rencontres avec certaines autorités du pays. Après l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et le leader de Pastef/les patriotes, Ousmane Sonko, c’était au tour du Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, de recevoir, hier, une délégation du collectif Ño Lank dans le cadre de la lutte contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna et Cie.

 «La rencontre s’est très bien déroulée car nous avons affaire à des personnes très responsables qui ont pris avec nous le temps d’une conversation extrêmement sérieuse sur des questions qui touchent énormément de foyers mais également la grande industrie, la petite et moyenne entreprise, et le citoyen lambda. Nous allons aviser le chef de l’Etat sur ce qui s’est passé ici. Ensuite poursuivre nos discussions à l’avenir. Et nous allons nous assurer que tous  ceux qui doivent en être informés le seront. Nous allons pouvoir dans l’heure qui suit en tenir le président de la République informé pour qu’il sache quels sont les derniers développements qui ont été portés à notre connaissance. Et ensemble nous allons voir avec Ño Lank comment arrêter cette crise qui alourdit notre espace social et politique à la fois», a déclaré Alioune Badara Cissé.

Le CNRA, le SYNPICS, LE CORED ET LE CDEPS sur l’affaire SEN TV : Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, Babacar Diagne, a reçu hier, une délégation du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal (Synpics), élargie au Comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les média (CORED) et au Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) «pour essayer d’analyser en profondeur cette décision» de suspension provisoire du signal de la SEN TV.

«J’ai été saisi par des centaines de Sénégalais sur cette question-là. Parce qu’il y avait une loi et il faut la respecter. Et comme l’a dit Bamba Kassé, nul n’est au-dessus de la loi. Et j’étais heureux de cette initiative. Nous avons reçu ce matin, à 10 h 10 mn, la lettre où Dmédia nous demande de lever la sanction, où Dmédia réaffirme comme ils l’ont fait dans un communiqué qu’ils ont envoyé à la presse, qu’ils vont respecter les lois et règlements pris dans le secteur des médias »,         a expliqué le président du CNRA au sortir de la rencontre.

Idrissa Seck apporte son soutien à D-Media :  Par la voix de son porte-parole, Daouda Bâ, le leader du parti Rewmi, Seck, a réagi à la suspension des programmes de la SEN TV par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en guise de sanction pour non-respect de la réglementation sur la publicité des produits de dépigmentation. «Le président Idrissa Seck a appris avec consternation la décision du CNRA de suspendre les programmes de la SEN TV. Il est préoccupé par la situation de chômage technique dans laquelle se trouvent les travailleurs de cette entreprise et dénonce avec fermeté cette décision qui vient porter un coup aux acquis démocratiques de notre pays. Il apporte son soutien total au groupe D-Media et à son président Bougane Gueye, et espère une annulation immédiate de cette suspension», a déclaré, Daouda Bâ.

Ralentissement du taux de croissance : Selon les prévisions du Comité national de politique économique du ministère de l’Economie et des Finances, le taux de croissance de l’activité économique est attendue à 6,0%, contre 6,7% en 2018, soit un ralentissement de 0,7 point de pourcentage. Une précision faite dans le programme pluriannuel pour le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité 2020-2024. Selon les experts, cette baisse de la croissance est imputable, en partie, aux secteurs secondaire et tertiaire qui devraient afficher des hausses respectives de 6,0% et 5,1% contre respectivement 6,9% et 6,3% en 2018. Le Comité national de politique économique du ministère de l’Economie et des Finances note que concernant les prix, «le renchérissement des cours des principales matières premières devrait impacter l’inflation. Ainsi, le déflateur du PIB est projeté en hausse de 1,1% contre une estimation de 0,6% au titre de 2018.»

Pour ce qui est des finances publiques, «le déficit budgétaire, en pourcentage du Pib, s’est dégradé, passant progressivement de 3,0% du PIB en 2017 à 3,7% en 2018, après s’être établi à 3,3% en 2016. Cette aggravation du solde budgétaire est imputable, notamment, à la régularisation des engagements de l’Etat vis-à-vis des organisations syndicales dans un contexte d’une évolution modérée des recettes fiscales.»

Accord financier pour Mbeubeuss : Ousmane Ndao, directeur de l’Unité de coordination de gestion des déchets solides (UCG)  a annoncé sur la RFM, la signature prochaine, en février, d’un accord de prêt, entre l’Etat du Sénégal, la Banque Mondiale, la coopération espagnole et l’agence française de développement, pour le projet de la réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss. Le coût du projet s’élèvera à plus de 170 milliards francs CFA. Ce qui fera changer totalement de cadre, à l’en croire, à la décharge  dans 5 ans.

« À partir de cette signature on dit que le projet commence à être mis en œuvre. Normalement, ça passera au conseil d’administration de la Banque Mondiale en février. Pour le moment, on n’a pas un montant fixe, mais on sait que ça tourne autour 170 milliards francs CFA et ça peut varier à la hausse parce que c’est un projet très novateur», a indiqué Ousmane Ndao.

 Les boulangers regrettent la hausse du prix de l’électricité : La hausse du prix de l’électricité n’agrée pas la fédération nationale des boulangers du Sénégal qui estime qu’elle intervient dans un contexte compliqué pour le secteur.  «Nous regrettons vivement que nos revendications de 2019 soient reportées à 2020. D’ailleurs nous allons très tôt démarrer le combat pour dire aux Sénégalais que les boulangers sont dans un combat très profond. Et ceci n’est que la résultante d’un travail que plusieurs acteurs ont fait pendant 9 mois pour sortir un projet de décret qui doit assainir définitivement le secteur de la boulangerie. Mais malheureusement ce projet de décret est sur la table du président de la République depuis des mois et nous ne comprenons pas pourquoi c’est pas encore signé», a déclaré son  président Amadou Gaye sur Iradio.Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène

Laisser un commentaire