Par Amadou Ly Diome
1 – Reprise des cours, le faux bond du Lycée Thierno Seydou Nourou Tall : Le lycée Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar, un des plus grands établissements scolaires du pays, ne sera pas de la partie pour la reprise des cours, ce jeudi 25 juin. Ainsi en ont décidé les parents d’élèves en intelligence avec la direction de l’établissement. Ils expliquent cette décision par le manque d’eau criard dont fait face l’établissement depuis quelques semaines. Un grand risque qu’ils ne sont pas prêts à faire courir à leurs pensionnaires surtout en cette période de pandémie où le liquide précieux est l’un des remparts barrières contre le Covid-19.
2 – Les écoles françaises au Sénégal boycottent la reprise des cours : Il faut croire que la reprise des cours en classe d’examen ne fait pas l’unanimité. Après le lycée Thierno Seydou Nourou Tall qui laissera ses portes fermées, c’est au tour des écoles françaises au Sénégal d’annoncer leur non participation à la reprise. En effet, à l’instar du lycée français Jean Mermoz, les écoles du programme français ne reprendront les cours qu’en septembre. «Les autorités sénégalaises ont décidé de rouvrir les établissements scolaires le 25 juin. Pour les établissements à programmes français, une rentrée le 25 juin ne laissant que cinq jours utiles d’ici les vacances scolaires au 4 juillet, cette décision ne nous concernera pas. L’établissement ouvrira en septembre prochain, compte dûment tenu de la situation sanitaire à ce moment-là», indique une note du Proviseur du lycée français Jean Mermoz envoyé en notification aux parents.
3 – Risques de récession économique : Dans une interview accordée au quotidien britannique Financial Times, le président Macky Sall, tire sur la sonnette d’alarme sur les conséquences à long terme de la pandémie du Covid-19. Si la pandémie se poursuit, indique Macky Sall, le Sénégal risque la récession économique. Et de poursuivre : «L’impact économique est énorme. Au cours des cinq dernières années, le Sénégal a connu une croissance annuelle de pas moins de 6,5%. Maintenant, même si tout se passe bien, la croissance sera de 1%. Si cette pandémie se poursuit, nous serons en récession. Cela ne fait aucun doute».
Citant l’exemple des grandes compagnies pétrolières qui ne sont plus capables de respecter leurs engagements en matière de production et de collecte d’argent, le chef de l’État soutient que pays sera ainsi contraint de retarder d’un à deux ans, ses premiers projets pétroliers et gaziers et son entrée dans le club des producteurs de pétrole et gazier face aux effets dévastateurs du Covid-19.
4 – Les émoluments indécents de certains PCA : Dans sa livraison du mardi 23 juin, le quotidien L’Observateur indique les salaires faramineux de certains Présidents de conseil d’administration (PCA). Des salaires qui varient entre 1,5 et 10 millions de F CFA. Ainsi, le PCA du Port de Dakar émargerait à 7 millions de F CFA tandis que celui de la Lonase toucherait 3 millions de F CFA. Le jackpot reviendrait cependant au président du Collège des délégués de l’ARTP avec des émoluments mensuels de 10 millions de F CFA.
5 – Ousmane Sonko dénonce les violences policières : Le leader de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko a dénoncé avec la dernière énergie, dans une déclaration publique, les violences policières exercées sur les victimes de maisons démolies à la Cité Gadaye le lundi 22 juin. « Les images insupportables de policiers exerçant une violence inouïe et disproportionnée sur de pauvres femmes désarmées, inoffensives et n’opposant aucune résistance, sont inacceptables. De faibles mamans, épouses, sœurs, filles. Leur reste-t-il donc quelque chose d’humain à ces agents ? L’usage de la violence illégitime chez nos forces de défense et de sécurité semble institutionnalisée et légalisée. À force de la relativiser et d’en chercher des explications, nous contribuons tous à la pérenniser », s’est-il indigné.
6 – Le ministre de l’Élevage rassure sur l’approvisionnement du marché en moutons : L’État a pris ‘’toutes les dispositions’’ nécessaires pour un bon approvisionnement du pays en moutons, pour la prochaine fête de Tabaski (Aïd el-Kébir), malgré la crise sanitaire causée par le nouveau coronavirus, a assuré hier le ministre de l’Élevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Kâ.
7 – Boubacar Sadio, la nouvelle coqueluche des réseaux sociaux : L’ancien commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle, Boubacar Sadio, est assurément un dur à cuire. Son arrestation éphémère et sa remise en liberté paradoxale pour un État prompt à bander les muscles pour peu, en attestent largement si besoin en était encore. Dans un entretien au journal L’Observateur, il soutient mordicus assumer ses écrits. « Rien ni personne ne peut me museler, ni m’intimider. J’écris par principe. Je suis un citoyen libre d’apporter son appréciation ou son opinion sur la marche du pays. Nous avons le droit de critiquer la gestion du président de la République parce qu’il est délégataire de la voix du peuple. Tous les actes qu’il prend, c’est au nom du peuple qui a le droit d’apprécier les responsabilités qu’il lui a confiées. S’il (Macky) fait du bien, on l’applaudit. Si c’est le contraire, on doit le critiquer pour qu’il s’améliore. Ce n’est pas un problème d’animosité, car le pouvoir appartient au peuple. Et, tant qu’il me restera un souffle de vie, je donnerai mon opinion sur la marche du pays. C’est anormal que dans un pays, tout le monde se taise. Nous avons constaté que la grande majorité de l’opposition ne joue plus son rôle « , a t-il assené.
Sur les réseaux sociaux, sa lettre ouverte adressée au chef de l’État continue d’affoler la toile.
8 – Une inflation en hausse des produits alimentaires : Selon le Comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO, l’inflation au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré une hausse au premier trimestre 2020, en se hissant à 1,2%. Dans un communiqué rendu public, il indique que le niveau général des prix à la consommation a augmenté durant le premier trimestre 2020 et que le taux d’inflation est ressorti à 1,2% après -0,6% un trimestre plus tôt. Une situation liée au rebond des prix des produits alimentaires. Il prévoit qu’à l’horizon de huit trimestres, le taux d’inflation se situerait à 2,2%, en glissement annuel, en ligne avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque centrale.
9 – Cinq affaires explosives au rôle de la Chambre criminelle de Tamba : La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Tambacounda va statuer ce mercredi sur deux dossiers qui ont tenu en haleine les populations ces derniers mois. Il s’agit des meurtres de Bineta Camara et du Commandant Tamsir Sané. Le premier est relatif à des faits de «tentative de viol et meurtre», «meurtre», «coups et blessures volontaires» et «détention illégale d’armes blanches contre tous» et de «parricide». Quant au second, celui du Commandant Sané, il a trait à un meurtre suite à un cambriolage à Koumpentoum. Trois autres affaires seront également au rôle de la Chambre criminelle ces trois prochains jours.
10 – Jour de vérité pour Cheikh Yérim Seck : Prévue hier matin, l’audition du journaliste Cheikh Yérim Seck, a été reportée à ce mercredi. Les enquêteurs seraient dans l’attente des résultats de certaines réquisitions. Le Journaliste est cité dans une sombre affaire d’avortement.