Par Amadou Ly Diome
1 – Les religieux montent au créneau : La crise qui
secoue le pays suite à l’arrestation du leader de l’opposition, Ousmane
Sonko préoccupe au plus haut point les religieux de toutes obédiences
confondues. Le Comité consultatif de la Ligue des Imams et prédicateurs du
Sénégal, estime que la réputation de vitrine démocratique de notre pays qui
nous vaut le respect et la confiance de tous, malgré les vicissitudes de
l’histoire, n’a jamais pu être entamée jusqu’à ces derniers jours avec les
douloureux évènements en cours. La LIPS fustige les violences notées, lance un
appel à tous les acteurs pour un retour à la sérénité et précise : « Le Sénégal n’a jamais eu à faire face
à un tel déferlement de violence avec son lot de morts, de blessés graves, de
biens publics et privés pillés, saccagés. Pour une affaire dont tout le monde disait
au début qu’elle était privée, on en est à une crise politico-judiciaire avec
des menaces, des intrigues, des soupçons de complots et des accusations tous
azimuts à travers la presse et les réseaux sociaux, etc ».
Les imams et prédicateurs attendent des mesures dont la première est la libération de Ousmane Sonko.
Dans la soirée, les émissaires des chefs religieux ont fait une déclaration dans le sens de décrisper la situation. Ils ont annoncé à la fin de leur message que le chef de l’État qui avait promis de trouver les voies et moyens de solutionner la crise, allait incessamment s’exprimer devant son peuple.
La garde rapprochée de Ousmane Sonko qui faisait l’objet d’une garde à vue a été libérée, selon nos confrères de 7 Tv.
2 – Un 8 mars sombre pour les mères de famille: La journée Internationale de la Femme est célébrée, ce lundi dans un contexte difficile voire inquiétant. Une occasion saisie pour l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental, Mme Aminata Touré, pour partager la douleur des mères qui ont perdu des enfants dans ces tragiques manifestations qui ont secoué le pays ces derniers jours. Elle a appelé le chef de l’État, Macky Sall, à renouer le fil du dialogue avec sa jeunesse qui constitue 70% de la population.
3 – Le capitaine Oumar Touré démissionne de la gendarmerie : Officier de police judiciaire (OPJ) et enquêteur dans l’affaire présumée de « viols répétitifs et menaces de mort » opposant l’honorable député Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, le capitaine Oumar Touré a démissionné de la gendarmerie nationale. Il a fait l’annonce sur sa page Facebook. Dans la soirée, l’officier démissionnaire qui prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur sa sécurité, a fait un autre post-vidéo depuis la ville sainte de Touba pour confirmer l’authenticité de sa lettre virale sur les réseaux sociaux.
4 – Les vérités du Médiateur de la République : Me Alioune Badara Cissé, le Médiateur de la République s’est prononcé, hier, sur la situation de crise qui prévaut dans le pays. Il a appelé solennellement le chef de l’État, Macky Sall, à sortir de son mutisme et de s’adresser à son peuple. «Il est extrêmement important que nous renonçons à cette ferveur qui semble nous habiter, lorsqu’en des moments comme celui-ci nous sommes beaucoup plus poussés par la chicote que par l’écoute. Nous avons l’obligation de marquer cette pause parce que nous sommes à votre disposition pour vous écouter et tendre votre parole», a déclaré l’ancien numéro 2 du parti présidentiel.
5 – Karim Wade dénonce un régime aux abois : La situation que traverse le Sénégal n’a pas laissé indifférent Karim Wade. Il a exprimé son indignation Depuis Doha, au Qatar, où il est en « exil forcé », l’ancien ministre Karim Wade a exprimé sa consternation et son indignation, face à la situation tragique dans laquelle le pays « est plongé par la folie meurtrière d’un régime aux abois ». Il a condamné «avec force cette escalade de la violence d’État que rien, vraiment rien, ne saurait justifier et qui va bien au-delà du cas d’Ousmane Sonko, que je salue et à qui je témoigne toute ma solidarité. J’exige la libération immédiate de tous les détenus politiques».
Karim Wade s’est incliné devant la mémoire des victimes d’«un régime devenu illégitime».