Par Amadou Ly Diome
1 – L’État récupère 25% de Eiffage : L’État du Sénégal a renégocié le contrat de concession de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio-Aibd et fait ainsi son entrée dans le capital de Eiffage à hauteur de 25% en ce qui concerne la concession de l’Autoroute de l’Avenir (SECAA SA). La nouvelle a été donnée par Mansour Faye, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres. Les Sénégal percevra désormais une redevance domaniale annuelle représentant 2% du chiffre d’affaires annuel de SECAA, avec un minimum de 800 millions de F CFA par an, au lieu de 1000 F CFA par an dans le contrat actuel. Selon toujours la même source, «le taux de Rendement Interne cible est plafonné à hauteur de 17% au lieu de 20,3% dans le Contrat Initial et avec correction d’hypothèses. Un gel de l’indexation des tarifs à l’inflation sera appliqué pendant 5 ans. Le concessionnaire réalisera à sa charge l’éclairage sur tout le linéaire de la section courante et aux niveaux des diffuseurs».
2 – Dialogue de sourds à distance : Dans son édition du mardi, le quotidien Les Échos indique que le chef de l’État, Macky Sall, accepte de faire libérer tous les manifestants arrêtés lors des émeutes qui ont dernièrement secoué le pays à la condition de surseoir à toutes formes de manifestations. Macky Sall argue que les manifestations risquent d’être redondantes avec leur corolaire d’arrestations. Pour sa part, le leader de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko, qui a été reçu, hier matin, par les membres des mouvements « Frapp France Dégage » et « Doyna », exige toujours la libération de plus de 120 personnes dans les geôles de Macky Sall. «Si nos exigences ne sont pas respectées, nous referons ce que nous avons déjà fait. Le peuple est motivé et déterminé. Je pense que le pouvoir a décrypté le message qui lui a été lancé pour en tenir compte. La seconde vague risque d’être plus dévastatrice que la première» a soutenu Ousmane Sonko.
3 – Aliou Sall demande de préserver les biens de l’État : Le Maire de Guédiawaye et président de l’AMS, Aliou Sall, a condamné fermement la destruction des bâtiments administratifs lors des dernières manifestations qui ont secoué le pays. Il estime ces attaques «inqualifiables et inintelligentes». «Rien ne peut justifier qu’on puisse s’en prendre aux biens publics et plus particulièrement aux données d’état civil. C’est extrêmement grave en termes de conséquence. L’avenir du pays est sacré. On ne se rend pas compte mais on s’en prend à l’identité des citoyens. On met en péril le fonctionnement du service public et de l’État en tant que tel», a soutenu Aliou Sall qui invite à la sérénité et demande aux acteurs, quelles que soient les motivations, de préserver les biens appartenant à l’État.
4 – Des produits prohibés d’une valeurs de plus d’un milliard de F CFA incinérés : Quatre tonnes 700 de chanvre indien et trois tonnes 400 de faux médicaments ont été incinérées, hier, par les autorités administratives et douanières de la région de Kaffrine. Selon le colonel Bourama Diémé, directeur du centre, le coût global de ces produits est estimé à plus d’un milliard de F CFA.