Par Amadou Ly Diome
1 – Exportation record de l’anacarde grâce au COSEC : Grâce au Conseil sénégalais des chargeurs, le COSEC, notre pays a réalisé d’excellentes performances dans l’exportation de la noix de cajou. En effet, pour l’exercice 2021, le Sénégal a pulvérisé ses précédents records, portant l’exportation d’anacarde de 56 000 tonnes à près de 90 000 tonnes avec un chiffre d’affaires de 55 milliards de francs CFA.
2 – Deux sommets, un seul pays : Notre pays abrite depuis hier deux sommets sur le précieux liquide source de vie qu’est l’eau. Le premier dit mondial se tient au CICAD de Diamnadio en présence de Macky Sall et ses invités tandis que le second initié par le maire de Dakar, Barthélémy Diass, se déroule au CICES. Ce pays est vraiment magique !
3 – Remaniement prévu la veille de la fête de l’indépendance : Annoncé puis mis en veilleuse depuis quelque temps, le remaniement ministériel promis par l’homme des rêves de Marième Faye Sall devrait intervenir la veille de la fête de l’indépendance avec la restauration du poste de Premier ministre. Certains ministres qui sont dans la ligne de mire du maître du jeu après leur déculottée lors des élections locales ont d’emblée renoué avec les charlatans de toutes sortes pour ne pas être éjectés de leurs moelleux fauteuils.
4 – Le patron du CDEPS rend le tablier : Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a démissionné de son poste dans la soirée du dimanche 20 mars. Le patron de Africom qui édite les quotidiens Stades, Sunu Lamb a pris cette décision après sa condamnation au pénal dans une action judiciaire intentée par un de ses anciens employés pour «injures publiques». Mamadou Ibra Kane a été condamné dans cette affaire à un mois de prison ferme et à une amende d’un million de FCFA, dénie aujourd’hui toute légitimité morale de diriger le patronat de la presse et entend laver son honneur. Une décision tout à l’honneur de notre confrère Mamadou Ibra Kane qui a abattu un travail remarquable à la tête du CDEPS.
5 – Vers une délégation spéciale à Sindia : Cueilli par la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly Portudal le mardi 15 mars dernier et placé sous mandat de dépôt dans la foulée après son déferrement au parquet du tribunal de grande instance de Mbour, le maire de Sindia, Thierno Diagne, est depuis pensionnaire de la Maison d’arrêt et de Correction de la capitale de la Petite Côte. Vendredi encore, le chef du parquet de Mbour devant la multitude des plaintes, a confié le dossier à un juge d’instruction près dudit tribunal. Avec sa détention qui risque de tirer en longueur, d’aucuns se demandent comment, à partir de la citadelle du silence, il peut continuer à administrer le Conseil municipal de Sindia ? La réponse n’est pourtant pas trop compliquée. Il y a deux jurisprudences en l’espèce. Celles Khalifa Sall et Moussa Ndoye. Embastillé, le maire de Dakar a, en effet, continué de diriger la capitale jusqu’à sa condamnation. Donc, aucune mesure coercitive n’empêche Thierno Diagne de faire de même depuis sa cellule à la MAC de Mbour. La deuxième jurisprudence, celle Moussa Ndoye, est plus radicale et n’écarte pas une radiation. Dans ce cas précis, le chef de l’État peut prendre un décret de radiation en se basant sur un rapport d’inspection de l’administration territoriale et locale. Une procédure utilisée contre le maire socialiste Moussa Ndoye en 2001 pour mettre en lieu et place une délégation spéciale. Selon des spécialistes de la décentralisation joints par nos soins, les corps de contrôle des collectivités locales ont failli dans l’affaire du maire de Sindia. Ces puristes indexent un dysfonctionnement notoire des dits corps, notamment la Cellule d’appui aux collectivités territoriales. En effet, le respect des préceptes du Code de 1996 qui imposait un registre foncier à chaque commune et communauté rurale auraient, selon nos interlocuteurs, pu éviter cette rocambolesque affaire qui défraie la chronique.
6 – Le procès de l’affaire Boffa Bayotte ouvert : Le procès des présumés auteurs et complices de l’assassinat de 13 personnes, en janvier 2018, dans la forêt de Boffa Bayotte, s’est ouvert lundi au Tribunal de grande instance de Ziguinchor. Les 16 prévenus dont 15 étaient présents devant la barre vont répondre de 14 chefs d’inculpation. Le tribunal entendra dans le cadre de cette affaire 37 témoins. 17 autres personnes se sont constituées partie civiles.