« Ils sont tombés d’accord qu’ils ne seront jamais d’accord ». Voilà ce qu’a dit un jour le célébre penseur Taha Hussein (1889-1973) en parlant des arabes. Ce peuple qui, aujourd’hui encore, ne parvient même pas à s’unir afin de venir en aide à des milliers, voire des millions de femmes et d’enfants en détresse dans une minuscule bande de terre (Gaza) coupée du monde depuis des années, sous le regard des « maîtres du monde ». Ces Arabes devenus des affidés de l’occident ont laissé tomber l’Irak de Saddam Hussein, déstabilisé la Syrie de Bachar Al Assad, scindé en deux le Yémen qui fut un territoire de l’ancien royaume de Saba. Les monarchies du golfe (elles le sont pour la majorité) font exactement le contraire de ce que font Européens et Américains. Supposons que la géopolitique soit à la base de la position de l’occident dans la crise ukrainienne, l’essentiel est que l’Alliance atlantique a pris fait et cause pour la patrie de Zelensky. Dans leurs argumentations, la Russie a agressé l’Ukraine en l’envahissant donc il fallait soutenir Kiev.
Pourtant depuis des décennies, Israël occupe des terres palestiniennes et fait fi des multiples résolutions des Nations Unies. L’Etat hébreu continue d’annexer des localités qui ne lui appartiennent pas et ses colons poursuivent la construction de colonies sans être inquiétés. Les grandes puissances (sauf la Chine et la Russie à un certain degré) ont des raisons de soutenir Israël, mais pourquoi les dirigeants des pays arabes laissent-ils la Palestine et son peuple vivre éternellement la Nakba ? Pire certains ont poussé le bouchon jusqu’à normaliser leurs relations avec l’ennemi, peut être, (certainement) sous la pression. Les véritables défenseurs et soutiens du peuple de Cheikh Yacine et de Yasser Arafat ne sont pas arabes. Les Perses (Iran) et les Turcs (Turquie) font beaucoup plus preuve de courage s’il s’agit de faire face aux occidentaux dans la cause palestinienne (et dans d’autres situations)
Un pays tel que le Qatar qui abrite certains responsables du Hamas est aussi un soutien financier de la population palestinienne mais est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Les milliards de ces pays ( Arabie Saoudite, Émirats, Oman, Bahreïn, Koweït, etc.) pouvaient servir de pression contre le monde occidental. Le monde arabe pèse lourd, il est composé de vingt-deux pays (de la Mauritanie à Oman) avec une population estimée à plus de 400 millions de personnes (378 millions en 2014). Ces vingt-deux économies arabes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord disposent des deux tiers des ressources pétrolières du monde. Malheureusement, les plus puissants économiquement parmi ces états sont des royaumes. Ils ont à leur tête des hydres qui pour la plupart ne s’intéressent qu’à la pérennisation de leur règne et même si pour cela, il faut s’allier avec le Diable.
Heureusement que les peuples ne suivent pas toujours leurs dirigeants. Les citoyens du monde épris de justice se font entendre. De la Nouvelle Zélande à New York, en passant par Londres et Tunis, la cause palestinienne est plaidée. Ils ne sont pas seulement arabes, ni seulement musulmans, ils sont simplement humains. C’est pourquoi l’espoir de voir un jour ces exactions et ce génocide prendre fin, est permis.
*Les croyants ne sont que des frères. S49 V10