Par Babacar Dramé
Dans son œuvre intitulée « Ifham al-munkir al-jânî » ou « Réduction au silence du dénégateur », notre vénéré Guide et Maitre, le Savant Seydi Elhadji Malick dit :
« Lorsqu’il est établi que des croyants sont attaqués, surtout lorsqu’il s’agit de saints, de purs et de dévots, il devient un devoir pour tous ceux qui se réclament de l’islam, de les défendre. Car Dieu (Qu’IL soit exalté et glorifié) a déjà pris leur défense en disant : « Certes Dieu défend les croyants »
Il est établi que le Sieur Oumar SALL s’est tristement distingué ces dernières années par une insolence entretenue et des propos diffamatoires à l’endroit de Seydina Cheikh Ahmad Tidjane Cherif le Pôle des Pôles, le Sceau du cycle des Amis de Dieu (wali) les bien aimés, l’Intermonde scellé, l’océan des Vérités et des Connaissances essentielles, notre Maître et Refuge.
Pour moins que ça, des citoyens sénégalais ont traduit en justice des compatriotes pour laver leur honneur.
Il est établi que sans retenue le Sieur SALL s’est distingué dans la production de mensonges et de propos diffamatoires et arrogants à l’endroit de Seydina Cheikh (RTA) et des adeptes de sa tarikha, principaux auteurs reconnus des Zikr en groupe, dans les mosquées tous les vendredis.
Conscients que dans une république comme la nôtre, aucune expédition punitive n’est tolérable quoi de plus naturel et normal qu’individuellement et collectivement des adeptes de la tarikha tidjane saisissent la justice sénégalaise pour laver l’honneur de toute une communauté d’honnêtes et paisibles citoyens attaqués dans leurs croyances.
Plus qu’un problème religieux, il s’agit d’un problème de droits communs. Les auteurs des plaintes contre Oumar SALL ont fait avec sagesse et lucidité ce que tous les talibés ou sympathisants de Mawlana Seydi Ahmad Tidjani Cherif auraient dû faire par devoir.
Ne pas comprendre cet impératif véhiculé à travers cette saisine du juge, au regard de la géopolitique sous régionale et l’avancée des extrémistes « anti- tarikha » dans le Sahel relève d’une naïveté déconcertante.
Comme l’a fait et conseillé Seydi Elhadji Malick avec sa plume bénie dans « Ifham al- munkir al-jânî », il devient un impérieux devoir pour nous, adeptes de la Tijaniyya, voire pour tout croyant, et chacun sans excès, ni faiblesse, et dans la mesure des possibilités offertes par le droit commun, de prendre la défense de Seydina Cheikh et des autorités religieuses contre leurs détracteurs parmi nos contemporains dont des wahabites extrémistes qui s’arrogent à tort le pouvoir d’inclure ou d’exclure leurs frères musulmans du cercle des sunnites. Ces nouvelles pratiques portées par des jeunes endoctrinés sont importées et ne sont pas anodines.
Le Sénégal est un pays exceptionnel qui a le mérite d’avoir réussi à fédérer ses fils autour d’un vivre ensemble dans le respect des différences et des croyances. Nos valeureux ancêtres qui ont réussi à implanter l’islam au Sénégal sont pour l’essentiel des adeptes du soufisme.
Qui peut retracer l’histoire de la résistance des musulmans en ignorant Elhadji Oumar Foutiyou TALL, Tafsir Maba Diakhou BA, Seydi Elhadji Malick SY, Cheikh Ahmadou Bamba khadimou Rassoul, Cheikh Abdoulaye NIASS pour ne citer que ceux là parmi les plus anciens.
Certains adeptes du wahabisme ont leurs méthodes et leurs convictions qui leur sont propres mais qui ne dérangeraient personne sans les injures, les fakes news, les calomnies insoutenables, les caricatures ; toutes choses aux antipodes de l’enseignement du Prophète (PSL).
Le Coran n’encadre-t-il pas le prêche quoique recommandé à travers le verset 125 de la sourate 16 « Les abeilles », en ces termes : « Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur qui connait le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui qui connait le mieux ceux qui sont bien guidés. »
Voudrions-nous alors inviter le Sieur Oumar SALL et ses semblables à méditer bien cette parole d’ALLAH avant de s’arroger fallacieusement le droit d’apostropher d’autres musulmans dans leurs pratiques quotidiennes solidement adossées au coran et à la sunna du Prophète (PSL).
Par ailleurs, si les propos et les critiques des provocateurs de la trempe de Oumar SALL ne cessent d’émettre sur les fondamentaux de la tarikha tidjane sont fondés sur des arguments solides, pourquoi n’acceptent-t-ils pas le débat contradictoire ?
Ils sont régulièrement invités à des débats civilisés dans tous les aspects de nos pratiques religieuses qui suscitent en eux une haine incontrôlable, source de maladresse et d’arrogance. Pourquoi fuient-ils le débat pour privilégier le monologue dans leur zone de conforts entourés d’adeptes pour insulter, calomnier et affecter en enfer des frères musulmans ?
Je répète que nous rêvons d’un plateau où leur Principal maitre Docteur Ahmad LO accepte de débattre enfin sur son livre devenu tristement célèbre par les attaques contre le soufisme et particulièrement Seydi Cheikh Ahmad Tidjani Cherif. Pourtant l’offre est toujours renouvelée avec des disciples tidjanes pressés de saisir cette occasion pour démolir les arguments développés dans ce livre diffamatoire à la face du monde.
Nous nous réservons le droit légitime de ne pas respecter quiconque manque du respect à Seydina Cheikh Ahmad Tidjani Cherif (RTA) sans le regretter.
Nous invitons à la retenue et à la prudence certains « moukhadams » de la tarikha tidjane qui ne réagissent jamais lorsque des ennemis qui ne sont plus encagoulés racontent des balivernes sur Seydina Cheikh et insultent nos Guides religieux et qui, malheureusement s’arrogent de manière inopportune le droit de « raisonner » des talibés qui n’ont fait que réagir légitiment par une plainte afin que cela cesse. Un adepte averti de la tarikha tidjane ne peut ni aimer, ni tolérer un ennemi déclaré de Seydina Cheikh. Quiconque prône le contraire est dans l’erreur manifeste.
Comme l’a si bien dit Docteur Mamadou Mansour DIOUF dans une contribution partagée dans les réseaux sociaux, le problème entre Oustaz Oumar SALL et la communauté tidjane est un problème de droit commun.
En effet, nous sommes d’accord avec lui que « les juges ont été saisis pour juger un délit d’offense à autrui, d’atteinte à l’honneur, à la foi et à la dignité d’autrui comme ils le font au quotidien pour le délit de diffamation. ».
Sans provocation, avec retenue, responsabilité et sagesse, nous estimons que tous les talibés cheikh non retenus par des contraintes professionnelles doivent appuyer cette démarche par une mobilisation au tribunal, le jour de l’audience.
Chaque génération doit résoudre les équations de son époque et prendre en charge les impératifs de sa survie. Les tarikhas sont naturellement les cibles de l’extrémisme totalitaire musulman. Les injures proférées régulièrement à l’endroit de nos guides, les attaques verbales violentes sans retenue, la qualification de bida de nos pratiques les plus connues, Gamou, Magal, ziarras et autres sont les manifestations du moment. Nous devons mieux nous organiser dans les dahiras et associations qui nous sont propres pour prendre en charge correctement les défis de chaque instant.
A la violence verbale dictée par la méchanceté propre aux jaloux et l’ignorance coupable de l’esprit de l’islam, développons des réflexes qui nous permettent de répondre dans le calme et avec la volonté inébranlable de respecter dans la pratique toutes les exigences de notre tarikha. Notre éducation ou notre tarbiya ne doit laisser aucune place à la haine.
Remplissons davantage les mosquées, soyons assidus aux séances de wazyfa et aux « Hadaratoul djouma » pour clamer en groupe, en haute et intelligible voix « LA ILAHA ILA LAH » et cela n’en déplaise à Oumar SALL et semblables.
Notre constante fidélité à la pratique régulière des fondamentaux de la tarikha tidjanes doit être notre réponse quotidienne à ces provocations sans raison.
Adeptes du soufisme adossé sur le coran et la sunna du prophete (PSL) ! Nous avons intérêt à rester très vigilants et solidaires !
Babacar DRAME Citoyen sénégalais, Talibé Cheikh