Par Amadou Ly Diome
Le retard des pluies fait réagir l’Eglise catholique : Le retard des pluies hivernales inquiète jusqu’au plus haut point. A presque fin juillet, la capitale Dakar et beaucoup de contrées du pays, n’ont encore enregistré la moindre goutte de pluie. Les paysans commencent d’ailleurs à s’inquiéter. Dans un communiqué rendu public, l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, partage cette inquiétude et recommande des prières. «L’hivernage 2019 tarde à s’installer dans notre pays, suscitant interrogations et inquiétudes dans l’esprit des paysans. Face à une telle situation, nous ne pouvons pas rester désespérés et résignés, comme ceux qui n’ont pas d’espérance», peut-on lire dans le communiqué. Mgr Benjamin Ndiaye demande aux Sénégalais «de faire confiance en Dieu, car tout est de Lui et par Lui et pour Lui. Prions avec force le Seigneur pour qu’il nous prenne en grâce et nous bénisse afin que notre terre donne son produit à la faveur d’un hivernage pluvieux et paisible». Amen.
L’agenda du dialogue national : Les parties prenantes au dialogue politique national se sont accordées sur le déroulé des prochaines sessions consacrées à l’évaluation du processus électoral et à l’audit du fichier général des électeurs, a indiqué le quotidien Le Soleil dans sa livraison de mercredi.
’’Lors de la réunion sur le dialogue politique tenue mardi, les différentes parties prenantes ont trouvé un consensus sur l’agenda des prochaines sessions pour l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral’’, rapporte le journal dans son compte rendu de ladite réunion.
’’Les différents pôles veulent terminer l’évaluation dans un délai de deux mois en vue de proposer une autre date pour la tenue des élections locales’’, précise la publication. Ce dialogue politique déroulé sous la coordination de l’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, est une composante du dialogue national. Celui-ci est organisé sous la conduite de l’ancien président du Conseil économique et social, Famara Ibrahima Sagna.
Une loi sur le statut des artistes : Un atelier de validation de la loi sur le statut de l’artiste, renseigne l’Aps, s’est ouvert, hier mercredi à Mbour, avec la participation de représentants des acteurs culturels, en vue de réfléchir sur les voies et moyens de validation de ce texte en gestation depuis « plus de dix ans ». L’objectif de cette future loi est de « sortir les artistes sénégalais de la précarité et leur assurer un statut qui régit leur activité », a t-on appris des services du ministère de la Culture et de la Communication, à l’origine de cet atelier.
Un Sénégalais meurt noyé en Italie : Un Sénégalais âgé de 24 ans est mort noyé dans le Taro, une
rivière italienne de 126 km de long dans la province de Parme,
rapporte
le quotidien Vox Populi. La victime aurait
été retrouvée aux environs de 21 h dans la zone de Cepim Interport par les
équipes de pompiers. La victime vivait à Fontevivo avec sa famille depuis des
années.
Scandale à 10 milliards de dollars : Le scandale présumé de corruption à 10 milliards de dollars prend une nouvelle tournure avec l’immixtion du Regroupement de journalistes d’enquête et de centres d’enquête, le teigneux Organized Crime and Corruption Reporting Project ou (OCCRP). Une organisation portée sur les fonts baptismaux en 2006 par le duo Paul Radu et Drew Sullivan et qui enquête sur différentes zones géographiques et sur différentes thématiques (corruption, crime organisé). Cette organisation donc, est revenue en profondeur sur le scandale qui défraie la chronique au Sénégal avec des documents exclusifs sur Tullow Oil, Frank Timis, la société Petrosen, l’Ofnac… Nous avons choisis pour vous, quelques morceaux des plus croustillants : «Cette transaction était un autre chapitre de la longue et colorée carrière de Vasile Frank Timis, 55 ans, qui avait été condamné deux fois pour possession d’héroïne dans le but de la distribuer pour gagner une fortune dans des contrats d’exploration minière et pétrochimique – dont beaucoup dans des pays mal gouvernés et pays pauvres». (…) «Une cache de documents obtenue exclusivement par le Bureau du commandant en chef révèle de graves irrégularités et des comportements illicites potentiels liés aux deux accords. Les documents comprennent des fichiers d’entreprise, des registres financiers et des entretiens avec des enquêteurs sénégalais. Les documents obtenus par la BBC indiquent que Timis devrait également gagner des milliards de royalties de BP. Les archives détenues par le CIPRP montrent que: En janvier 2012, Petro-Tim Ltd., une société des îles Caïmans liée aux Timis, a pris le contrôle de deux grands blocs pétroliers offshore sénégalais d’une valeur de plusieurs milliards de dollars par l’intermédiaire du ministre de l’Énergie, Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade. Karim Wade a attribué les blocs à Petro-Tim alors que la société n’était pas encore créée au moment de la conclusion de l’accord. En juillet 2014, Timis Corp., société appartenant à Timis et enregistrée aux Îles Vierges britanniques, a acquis les droits des deux blocs pétroliers offshore. Moins de deux mois plus tard, Timis Corp. a vendu 60% des actions à Kosmos, qui deviendrait le partenaire américain de BP. L’investissement initial de 5 millions de dollars américains de Timis dans le projet est principalement dû à des transactions opaques au sein de son propre groupe de sociétés. La participation a ensuite été divisée entre une vente à Kosmos en 2014 pour plus de 400 millions de dollars et une autre avec BP en 2017 pour plus de 200 millions de dollars, majorée des droits de redevance». (…) «Les retraits en espèces du compte de Petro-Tim, consignés dans les documents financiers examinés par le PRCC, révèlent qu’environ 450 000 $ ont été versés à des fins non divulguées en 2014 seulement». (…). «Les enquêteurs sénégalais ont conclu qu’Aliou Sall était actionnaire de Petro-Tim et qu’il avait probablement reçu la moitié de la valeur de la vente, soit 200 millions de dollars». (..). «La société exerce ses activités au Sénégal et en Gambie, où les deux gouvernements la poursuivent en justice pour avoir freiné la production de pétrole. En Gambie, Timis a versé des millions de dollars en primes qui ont disparu dans les poches de l’ancien dictateur Yahya Jammeh et de ses associés». (…). «La vente des actions de Timis à Kosmos et à BP a rapporté plus de 600 millions de dollars. En tant que propriétaire, Timis semblait gagner au moins 250 millions de dollars de la vente. Dans une déclaration à l’OPCRP, BP a déclaré être «incapable de divulguer les détails ou les copies d’accords ou d’informations concernant nos transactions».
Traducteur arabe : Oustaz Mansour Sène