Par Amadou Ly Diome
Nouvelle demande rejetée pour Guy Marius Sagna : L’activiste Guy Marius Sagna, arrêté le 29 novembre 2019 dans le cadre de la manifestation interdite contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du palais présidentiel, ne bénéficiera pas d’une mise en liberté provisoire. Ainsi en a décidé, hier, le juge du 1er cabinet qui a encore rejeté la demande introduite le 30 janvier dernier par les conseils de Guy Marius Sagna. Pour rappel, tous les autres camarades activistes de Ño Lank arrêtés dans les mêmes circonstances et le même jour que Guy Marius Sagna, ont été remis en liberté. Un rejet qui a surpris son avocat Me Moussa Sarr. Lequel balaie d’un revers de manche les arguments du juge sur un éventuel risque de troubles à l’ordre public. Les avocats de Guy Marius Sagna restent déterminés à continuer le combat afin qu’il recouvre la liberté.
La sortie de Macky Sall au coeur de la controverse : La sortie du président de la République relativement au manque de logistique requise au Sénégal pour rapatrier nos compatriotes bloqués à Wuhan continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Même si l’ambassadeur de Chine à Dakar a tenté de rassurer sur la situation des étudiants sénégalais à Wuhan.Autre secours du chef de l’Etat, Racine Talla, le directeur général de la RTS.
«Le président de la République est un homme responsable, il ne prendra jamais le risque de rapatrier les étudiants aussi longtemps que notre pays ne réunira pas les conditions requises pour ce genre d’opérations. Ici, les autorités sanitaires ont déployé un dispositif pour la surveillance épidémiologique et la sensibilisation. Le Sénégal a prouvé son expertise lors de l’épidémie à virus Ebola. On ne peut pas faire du catastrophisme en toute ignorance, c’est pire que n’importe quelle autre posture !», a soutenu Racine Talla.
Une position que ne partage pas Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty international/Section sénégalaise. “Ainsi notre État déclare n’avoir pas les moyens de ramener une dizaine de ses étudiants, non encore déclarés infectés, de Wuhan, de les mettre en quarantaine à leur arrivée, le temps de les observer et mettre fin à leur angoisse et celle de leurs parents. C’est clairement un refus d’assister des Sénégalais en danger et on comprend bien ceux qui disent que si un fils du Président ou d’un baron de son régime était parmi ces étudiants de Wuhan, l’État se serait, depuis longtemps, porté à leur secours» a marteléle droit de l’hommiste.
Pour leur part, nos compatriotes toujours confinés à Wuhan envisagent de saisir la CEDEAO, en intelligence avec les autres Africains bloqués en Chine.
La CJRS solidaire de Bamba Kassé : La Convention des jeunes reporters du Sénégal, CJRS, à travers un communiqué rendu public, “condamne avec la dernière énergie, les mesures prises par le directeur général de l’Agence de presse sénégalaise”, Thierno Birahim Fall et suspendant Mouhamadou Bamba Kassé, par ailleurs Secrétaire général du Synpics. Les jeunes reporters indiquent qu’ils n’accepteront aucune stratégie d’intimidation et appellent la direction à se concentrer “sur la restructuration de l’Aps, au lieu de s’en prendre à des agents émérites qui ont contribué à faire de cette entreprise publique ce qu’elle est devenue”.
Le Colonel Kébé libéré : S’il y a quelqu’un qui est surveillé ces temps-ci comme lait sur du feu, c’est bien l’ancien colonel de l’armée, Abdourhim Kébé. Sous contrôle judiciaire depuis la proclamation des résultats de la présidentielle de février 2019 suite à un post interprété comme un appel à l’insurrection, il a été encore interpellé, manu militari, par la police de Saint Louis au lendemain de la violente manifestation des pêcheurs de Guet Ndar. Il a été auditionné pendant 6 tours d’horloge avant d’être remis en liberté.
Bilan de la 54 ème compagnie des sapeurs-pompiers de Matam : Les sapeurs pompiers de Matam ont effectué 403 interventions en 2019 contre 381 en 2018 dont 59% pour service à victimes et assistance à personnes malades, selon le lieutenant Mamadou Mané. Lequel indique que ses hommes ont effectué 34 interventions pour incendies diverses.
Concernant, les accidents de la circulation les sapeurs-pompiers sont intervenus 131 fois dans la région avec un bilan de 291 victimes dont 12 corps sans vie, fait-il savoir.
Pour les noyades, au total 12 interventions ont été effectuées avec 12 corps sans vie. 84 personnes ont été assistées pour maladies diverses.
Préavis de grève du Sytjust : Le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a déposé un préavis de grève pour exiger de l’Etat du Sénégal le respect des accords de 2018. Des accords relatifs à l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature et l’octroi de la prime d’assistance judiciaire, la publication au Journal officiel des décrets n°2018-2259 du 14 décembre 2018 et n° 2018-2261 du 14 décembre 2018 pour l’entrée en vigueur formelle des nouveaux droits de délivrances des actes judiciaires et l’uniformisation de leur application sur l’ensemble des greffes des juridictions du Sénégal. La formation et le reclassement des travailleurs de la Justice dans leurs corps respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement et en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n° 2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaire de la Justice, sont également au menu du Sytjust.
Si aucune réponse “probante” n’est donnée par l’État au-delà du délai légal d’un mois, le Sytjust se réserve l’exercice de son droit “de cesser collectivement le travail conformément à l’article 25 de la constitution”.
Coût des accidents : Selon le directeur exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS), Matar Faye, qui intervenait, hier, à Saly Portudal, à l’ouverture d’un atelier de partage et de validation du rapport d’analyse de l’enquête sur la typologie des causes d’accidents de la route, à l’initiative de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), les accidents de la circulation coûtent près de 74 milliards de francs CFA par an au Sénégal, soit 1 à 2% du Produit intérieur brut (PIB).
Il a révélé que rien que pour les assurances dont la mission est la prévention, l’assistance et la solidarité, plus de 13 milliards de francs CFA ont été déboursés pour indemniser et réparer suite à des accidents de la circulation. Plus de 600 morts sont déplorés chaque année.
Sur un chiffre d’affaires annuel d’environ 175 milliards de francs CFA, plus de 13 milliards sont consacrés chaque année au remboursement et à la prise en charge des victimes. Les accidents de la route constituent la dixième cause de décès dans le monde, avec 1,3 million de morts chaque année dont 90% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l’OQSF. Il rappelle que l’assurance automobile représente environ 20% du volume du marché des assurances, alors que plus de 50% des déclarations de sinistres sont les conséquences directes d’accidents de la circulation. Au Sénégal, plus de 4.000 accidents de la circulation sont dénombrés chaque année.
Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène