Par Amadou Ly Diome
Le khalife de Diamal tire sa révérence : El Hadj Mame Abdou Cissé, khalife de Diamal, cité religieuse du département de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), renseigne l’Aps, est décédé, hier mercredi, à l’âge de 76 ans. Cinquième khalife de Diamal, El Hadj Abdou Cissé est le premier petit-fils d’El Hadji Abdoulaye Cissé dit Borom Diamal, à avoir accédé au khalifat. Son père, Aladji Babou Mariétou, fut le premier khalife de Diamal. L’école de Diamal a été créée en 1910 et toutes les matières des sciences islamiques du Fiqh (droit islamique) y sont enseignées, de la grammaire à l’astronomie, en passant par la littérature, selon Dr Djim Ousmane Dramé, chercheur au département islamologie de l’Institut Fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Le fondateur de l’école de Diamal, El Hadji Abdoulaye Cissé dit Borom Diamal, né vers 1840 à Wanar, dans la région de Kaolack, était un fin connaisseur de l’Islam, dont l’apprentissage lui a valu un séjour en Mauritanie, entre 1876 et 1883.
« Il est né dans une famille où tout le monde maîtrisait le Coran. Son village natal, Wanar, abrite l’une des plus anciennes mosquées du Sénégal », souligne Djim Ousmane Dramé.
La coopération Sénégalo-canadienne au beau fixe : Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau est dans nos murs depuis hier. Le Canada injecte dans le cadre de sa coopération bilatérale avec notre pays près de 545 milliards de francs CFA, depuis 1960, soit 1,2 milliard de dollars canadiens. Le quotidien national Le Soleil indique que «le Sénégal est l’un des 25 pays sur lesquels le Canada a décidé de concentrer ses efforts internationaux en vue de rendre davantage son action en faveur du développement à travers le monde.»
Avant Justin Trudeau, le Sénégal avait déjà reçu en visite officielle Trudeau père, Pierre-Elliot Trudeau en 1981, Brian Mulroney en 1987 et 1989, Jean Chrétien en 1999 et 2002), Stephen Harper en 2012 et 2014. Il y a eu également les visites du Gouverneur général Roméo LeBlanc en 1999 et de la Gouverneure générale Michaëlle Jean en 2010.
Abordant la question des droits de l’homme en conférence de presse conjointe avec son hôte du jour, le président Macky Sall est resté ferme sur sa position. « Je n’en suis pas moins un défenseur des droits. Seulement les lois de notre pays obéissent à des normes qui sont le condensé de nos valeurs, de culture et de civilisation. Ces lois sont le reflet de cette vision, de nos manières de vivre et d’être. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. Le Sénégal est un pays de droit, c’est clair, un pays qui respecte les droits de l’homme, qui a des lois qui interdisent l’exécution (…) des relations contre nature du point de vue de la législation. C’est cela qui est mis en œuvre mais ceux qui ont une orientation sexuelle de leur choix ne sont pas pour autant (…) en situation d’exclusion. On ne peut pas non plus demander au Sénégal de légaliser l’homosexualité, et demain, la gay pride (…) c’est pas possible. On ne peut pas avoir une vision globale du monde… Chaque pays a son propre métabolisme. Au Sénégal nous sommes à l’aise avec nos lois « , a tranché Macky Sall.
Karim et Khalifa ne sont pas des cas pour le Dialogue national : La demande d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall, sollicitée par le Front de résistance national (FRN), dans le cadre du Dialogue national, a été rejetée par la majorité présidentielle. « Nous ne discutons pas des cas Khalifa Sall et Karim Wade déjà vidés par la justice », a tranché le coordonnateur du Pôle de la majorité, Benoît Sambou qui soutient que « la Commission politique du Dialogue national ne saurait se substituer en comité ad-hoc pour réécrire les lois ».
Pas de 3e mandat pour Macky, selon Me El Hadji Diouf : Le débat sur une possibilité du 3e mandat du président de la République est plus que jamais au cœur des préoccupations des Sénégalais. Pour l’avocat Me El hadji Diouf par ailleurs allié du camp présidentiel, «Macky Sall sait bel et bien qu’il ne peut être candidat pour un troisième mandat». Et de poursuivre sur les ondes de Rfm matin. : « C’est lui-même qui l’a fait écrire dans la constitution qui précise que nul ne peut effectuer deux mandats consécutifs. Il a raison de ne pas parler de cette question parce que la constitution s’impose à lui. Wade l’avait écrit, et ne l’a pas respecté. Il s’est battu contre et s’est retrouvé au pouvoir.«
4 milliards décaissés pour les huiliers : L’État du Sénégal a décaissé, selon le journal L’AS, plus de 4 milliards F CFA en faveur des huiliers dont les 2,6 milliards FCFA pour Copeol. Il s’agit, indique la même source, d’une cagnotte émanant du bilan de la campagne agricole de 2017-2018.
Pour celle de 2019, le bilan reste à faire. En revanche, note le journal, l’État n’ayant pas subventionné le prix pour la campagne en cours et il n’y aura pas de dette à solder. En tout cas, avec le prix plancher à 210 FCFA, les paysans se frottent les mains, puisque même la Sonacos a été obligée de suivre les Chinois, en payant le kilogramme d’arachide à plus de 250 FCFA.
Le colonel Kébé interdit de voyager : Une semaine après son arrestation et sa mise en libération dans les heurts qui ont secoué Guet-Ndar, l’ancien colonel de l’armée, Abdourahmane Kébé, par ailleurs responsable de Rewmi est encore interdit de voyager. Il devait prendre part, en compagnie de Lamine Bâ, à la 16e Assemblée générale du réseau libéral, prévue du 13 au 15 février 2020, à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé. Son passeport a été confisqué, hier à 15 h, par les forces de sécurité de l’Aéroport internationale Blaise Diagne de Diass (AIBD).
Macky Sall remonté contre Philippe Lalliot et Xavier Idier : Le président de la République, Macky Sall, est très remonté contre son excellence Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal et Xavier Idier, Directeur général de Senac SA. Ces derniers ont remis en cause respectivement la mise en circulation TER prévue en avril prochain et toute idée de renégociation du contrat de concession de l’autoroute à péage liant Senac Sa à l’État du Sénégal. Macky Sall qui goutte peu ces positions, a adressé, via son ministre des Infrastructures, Me Oumar Youm, une lettre de protestation, datée du 10 janvier dernier, à l’État français. L’État du Sénégal entend respecter strictement les termes du contrat sur le Ter et se réserve le droit d’appliquer des pénalités pour retards indus.
Mandats de dépôt pour Habibou Gueye et Olivier Brice Sylvain : Les délinquants sexuels, Mouhamed Habibou Guèye et Olivier Brice Sylvain ont été placés, hier, par le doyen des juges d’instruction de Dakar, Samba Sall, sous mandat de dépôt. Habibou Gueye, le pervers de Ouakam sera poursuivi pour viol sur mineurs âgés de moins de 13 ans, pédophilie, détournement de mineurs, actes contre nature et charlatanisme. Quant à l’autre pervers qui sévissait dans le centre de formation de Dakar Sacré cœur, il sera poursuivi pour abus sexuels sur des joueurs mineurs et acte contre nature.
L’autopsie de Lamine Koïta blanchit la police : Les résultats de l’autopsie du corps de Lamine Koïta, conducteur de Jakarta mort lundi dans des circonstances mystérieuses sont tombés. Ils révèlent que le jeune conducteur est décédé de «mort naturelle». Une thèse qui blanchit la police, principale mise en cause dans cette affaire et que rejette, avec la dernière énergie, la famille de la victime qui entend user de tous les moyens à sa dispositions pour élucider le mystère.
Surpeuplement carcéral au Sénégal : Le quotidien Walf Fadjri est revenu dans sa livraison de mercredi sur le surpeuplement carcéral au Sénégal. Au nombre de 37 sur toute l’étendue du territoire, les prisons abritent, à la date du 27 janvier 2020, 11 667 détenus dont 320 sont des femmes et 204 ne sont pas encore majeurs. On y compte aussi 1 250 étrangers. Les condamnés, indique Walf Quotidien, sont au nombre de 7 033. 4 634 sont détenus provisoirement et 206 longues détentions sont notées.
Trafic de visas : Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire relativement à l’affaire présumée de trafic de visas qui éclabousse le Djoloff Band de Viviane Chidid. Il a confié le dossier au juge du huitième cabinet, Mamadou Seck et requis le mandat de dépôt contre tous les prévenus dans cette affaire. Conformément au réquisitoire du procureur, le juge a placé Djidiack Diouf, le manager du groupe, Mamadou Mbaye dit « Petit » et tous ceux qui étaient déférés dans le cadre de cette affaire, sous mandat de dépôt.
Traduction arabe : Oustaz Mansour Sène