Paix de Ramadan sur vous
Une certaine attitude laisse penser qu’il y a un bon «montage» ou «fuitage» selon que c’est pour la «bonne» cause, en notre faveur, contre la mauvaise personne, le mauvais camp, etc. et une pratique lâche quand c’est en notre défaveur !
Voici une attitude clairement condamnée par la morale islamique qui invite à une posture d’équité et de justice envers tout le monde et surtout quand il est question d’un individu ou d’un groupe avec qui on a maille à partir. (Coran 5 : 8).
En tout cas, le jeûne devrait nous apprendre à éviter ce genre d’attitude étant donné qu’elle est contraire à la Taqwa, la crainte de Dieu qui est son objectif moral et spirituel. Il se trouve que cette Taqwa est étroitement liée à une attitude de justice et d’équité envers autrui quelle que soit la bonne cause qui pourrait servir de prétexte à ce genre de pratiques.
Chaque partie prenante d’un «montage» ou «fuitage» devra rendre compte devant Dieu de son niveau de contribution à la chose abjecte. (Coran 24 : 11). En islam, c’est dans le bien que l’on s’entre aide, que l’on fait acte de solidarité, jamais dans le mal et le tord porté à autrui. (Coran 5 : 2). Une mauvaise appréciation d’une situation peut nous y conduite mais il faudra corriger dès qu’on s’en rend compte.
Mais attention, le piège, c’est justement d’avoir la propension de croire que nous ne devons redouter que d’en être victime. Eh bien non, combien de fois chacun de nous a pu «fuiter» des choses d’autrui même si ce «fuitage» par la médisance et le colportage peut ne pas atteindre un certain niveau de diffusion au sein du public ?
La prescription du jeûne vient nous aider à lutter contre la tentation à laquelle nous soumet notre nafs à chaque instant de participer à des «montages» et autres «fuitages».
Il faut refuser de se laisser tromper par le clinquant de ce monde ou par notre penchant pour ou contre un individu ou un groupe : bouloko adduna jaral. Bulako kenn walla lenn jaral.
Imam Ahmad kanté